La situation géographique stratégique du Sénégal marque son ouverture sur le monde et lui
confère une position facilitant l’accès au marché sous régional et aux principaux marchés
d’exportation.
Le Sénégal est à 3 heures de l’Europe, à 7 heures des Etats-Unis par avion. Dakar est à la
croisée de plusieurs routes maritimes et présente un réel avantage comparatif pour le fret-
maritime. La liaison s’effectue en moins de 6 jours vers l’Europe et en 7 jours vers les Etats-
Unis. Le pays qui est à 400 kilomètres du Cap-Vert, est frontalier avec la Gambie, la
Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Guinée Bissau. L’accès à l’hinterland (Mali, Burkina
Faso) est particulièrement plébiscité pour les exportations de marchandises grâce à la
présence des Entrepôts du Sénégal au Mali (ENSEMA) situés à Bamako.
L’Etat a adopté, en novembre 2012, le Programme de Réforme de l’Environnement des
Affaires et de la Compétitivité (PREAC) couvrant la période 2013-2015. La mise en œuvre
de ce programme s’est focalisée sur trois points majeurs :
– les procédures administratives liées à l’investissement et au commerce ;
– la disponibilité des facteurs de production ;
– les principaux textes régissant l’environnement juridique et fiscal des affaires (code
des impôts, code des douanes, code des procédures civiles, code des mines et code des
collectivités locales).
Dans le but de promouvoir des capacités industrielles en ligne avec l’axe I du PSE
(transformation structurelle de l’économie), les autorités ont érigé un nouveau parc
industriel à Diamniadio, et des ZES à 30 kilomètres de Dakar devant catalyser la dynamique
industrielle du pays.
La logistique d’exportation au niveau maritime est composée d’une desserte maritime sur
les 5 continents par les plus grandes compagnies maritimes dont MSC, Maersk Sealand,
Grimaldi Group, Delmas, Necotrans, DPW, etc.
Au niveau aérien, il existe une desserte de plus de 20 compagnies aériennes internationales
pour le fret aérien dont Bruxelles Airlines, Air France, Royal Air Maroc, South African
Airlines, Emirates, Sénégal Airlines, etc.
Aussi, le nouvel aéroport international AIBD avec sa gare de fret va révolutionner le fret
aérien à travers la régularité du fret et la diversité des destinations. La stratégie du ministère
du tourisme et des transports aériens veut faire de l’AIBD un hub régional qui aura un
impact important dans le développement des exportations.
Le transport terrestre présente des opportunités avec la mise en place de Corridors pour un
accès facile à la sous-région mais aussi à travers l’application du Transit Routier Inter Etats.
La remise en état de la route de contournement sud va accélérer le trafic routier entre le
Sénégal et Mali et par voie de conséquences les exportations de services des transporteurs
routiers sénégalais.
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Par ailleurs, depuis 1994, le Sénégal a introduit d’importantes mesures de libéralisation
commerciale. Cette orientation s’est traduite par l’adoption des mesures suivantes :
– la réforme et la simplification des tarifs douaniers, incluant la mise en place d’un
Tarif Extérieur Commun au niveau de l’UEMOA ;
– la simplification de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) par l’adoption d’un taux
unique de 18% ;
– l’élimination des taxes à l’exportation et des restrictions quantitatives, y compris les
quotas et les contingents ;
– la simplification, l’informatisation et l’automatisation des procédures d’importation et
d’exportation (Orbus, REX).
Les entreprises installées au Sénégal bénéficient de conditions favorables d’accès aux
marchés à l’exportation qui leur permettent d’exporter en franchise de droits de douane, sans
contingentement ou restrictions sur les volumes. Ces avantages comparatifs résultent des
arrangements commerciaux régionaux et des initiatives unilatérales dans le domaine des
échanges commerciaux favorisés par :
– le marché de l’UEMOA/CEDEAO qui compte 300 millions d’habitants (400 millions
d’habitants à l’horizon 2025) ;
– l’Initiative « Tout sauf les armes » de l’Union Européenne ;
– les Systèmes Généralisés de Préférences (SGP) de certains pays développés (Japon,
Canada, Corée du SUD, Inde, Turquie) ;
– le traitement douanier préférentiel de la Chine pour une liste de produits d’origine
sénégalaise ;
– la loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) des États-
Unis ;
– la dérogation à l’OMC pour les PMA favorisant l’exportation de services dans les
autres pays membres ;
– La Zone de Libre Echange Continental Afrique (ZLECAF).
Aussi, l’environnement des exportations, dans le cadre de la promotion des IDE, a mis en
place le statut d’entreprise franche d’exportation accordé aux entreprises qui exportent au
moins 80% de leur production. L’agriculture, au sens large, l’industrie et les téléservices
sont les secteurs éligibles au statut d’entreprise franche d’exportation.
Ainsi, le Gouvernement du Sénégal a décidé, depuis 2005, de mettre les exportations au
cœur du développement national avec la création de l’Agence sénégalaise de promotion des
Exportations (ASEPEX) en vue d’améliorer le taux de couverture des importations par les
exportations et de réduire, en conséquence, le déficit commercial du Sénégal.
Cette orientation des pouvoirs publics a été réaffirmée dans le PSE qui ambitionne de
multiplier par 2,5 les exportations à l’horizon 2035 en développant de 10 %, par an, les
exportations sénégalaises (non pétrolières et non minières).
C’est ainsi que l’ASEPEX a mis en place le Service Environnement Export et Facilitation
afin de mieux permettre aux exportateurs de réussir leur opération.
Le bureau est gére trois composantes métier à travers :
1. Instruction délivrance et authentification des certificats d’origine
2. Centre d’enregistrement REX
3. Centre de Ressources AGOA
4. Représentation et partenariat Institutionnel